EXPOSITION À VENIR

Jean-Luc FAU

Du 26 octobre au 23 novembre 2025
Vernissage le samedi 25 octobre à 18h

« Après quelques années de travail autour de la forêt et du sous-bois, l’envie de revoir le ciel m’a incité à « sortir du bois ». Trois éléments organiques et vitaux ont nourri ma peinture pour cette exposition.

La forêt, c’est l’intériorité mais aussi les pieds sur terre. L’eau, c’est la profondeur comme le dit Bachelard mais c’est aussi la possibilité du corps en apesanteur. Le ciel, c’est l’infini mais aussi le vagabondage de l’esprit, la tête dans les nuages.

Enfant, les adultes disaient souvent de moi que j’avais la tête dans les nuages. En lisant la phrase “A la cime des arbres repose délicatement le ciel”, j’ai ressenti le désir de lever les yeux. »

– Jean-Luc FAU

Né en 1958 dans une ferme du nord Aveyron ou il commence à peindre à 14 ans, Jean-Luc FAU obtient un Bac littéraire à Rodez et poursuit sans conviction des études de sociologie à Toulouse où il fréquente des ateliers de dessin et peinture.

Encore au lycée, Il est avec René Duran à l’origine de la création du groupe “Optitiens Diplômés” et plus tard de la galerie l’Aleph à Rodez. Dans ce cadre, il participera durant une dizaine d’années à de nombreux concerts et expositions en occitanie principalement. A 27 ans il fait une formation de 6 mois de cuisine, domaine ou, pense t-il, la créativité peut s’exprimer également. Tout en continuant à faire des expositions de peinture, il crée avec Emmanuelle en 1989 le restaurant “Goûts et Couleurs” dont l’intention est dans le nom…

Grand de demain Gaultmillau et 16/20 en 1998, étoilé Michelin en 2002 et nommé Gaultmillau d’or grand sud-ouest en 2013, la cuisine s’arrêtera fin 2017 par la vente du restaurant encore étoilé.
C’est à partir de là que la couleur repasse devant le goût…

Avant d’affoler les papilles avec ses assiettes, Jean-Luc Fau est un artiste de la palette de peinture. C’est sa séduisante façon d’accorder les couleurs qui l’a d’ailleurs amené à la cuisine. À force de mitonner des plats qui emballaient ses amis venus admirer ses toiles, il a fini par accepter l’idée, en 1989, qu’il pourrait aussi enfiler un tablier de cuisine. Avec le succès que l’on sait…

Une partie de ce qu’il expose relate sa passion pour l’art. Avec son téléphone portable, Jean-Luc Fau a pris en photo son reflet dans des œuvres d’art accrochées aux murs de musées ou galeries autour du monde. « C’est une sorte de selfies à l’envers… des fissels ».

La pointe d’humour n’est jamais très loin chez Jean-Luc Fau. Il s’est d’ailleurs fendu d’une série de tableaux estampillés « Fau et usage de Fau », où il s’est amusé à détourner de grandes œuvres. « Le désespéré » de Courbet a ainsi des yeux exorbités par « Les origines du monde », la Joconde a son sourire remplacé par un bout d’os de mâchoire. « Peut-être ce qu’il reste d’un lièvre à la royale », souffle Jean-Luc Fau.

Car, évidemment, la cuisine n’est jamais très loin non plus chez lui. Il a fait un atelier de peinture dans sa maison près de Salles-la-Source et, s’il a remisé sa tenue de chef étoilé, il n’en a pas moins gardé des façons de faire sur la toile qui utilisent les fonds, les mélanges de textures, le couteau, les glacis, les pi(g)ments…

– Centre Presse, janvier 2019