EXPOSITION COLLECTIVE : tous les artistes

BENITEZ Francisco

​Peintre figuratif depuis toujours, passionné d’histoire de l’art, je suis influencé par la peinture des grands maîtres mais propose une œuvre résolument contemporaine qui explore la psychologie et la condition humaines.

Né en 1967, au Nouveau-Mexique (Etats-Unis) d’une mère américaine et d’un père espagnol, j’ai grandi dans un milieu artistique, mes parents dirigeant une compagnie de flamenco.

 J’habite depuis 1998 à Santa Fe mais passe régulièrement l’été en Europe. Représenté par diverses galeries américaines, j’ai exposé à Santa Fe, Denver, Miami, New York et Boston, mais aussi souvent en France et en Italie, notamment en Sicile (Syracuse, Noto, Catane).

J’ai été récemment récompensé par le prix de La Vendéenne (USA, pour excellence artistique en peinture à l’encaustique), ainsi que par le prix de la ville de Santa Fe (excellence artistique).
 
Mes œuvres se trouvent dans des collections particulières et publiques en France, Espagne, Italie, Suède, Angleterre, Etats-Unis, Mexique, Canada et autres pays.

BONNET Serge

Mes tableaux, « détrempes » ou « temperas », sont caractérisés par un travail de matière, parfois aussi de présences matérielles. 

Je pourrais dire de ma peinture qu’elle est une introspection méditative dont le support serait la nature : ici/ailleurs, visible/invisible, exprimé/indicible.


CAVAGNAC Marie Claude

« Je ne peins pas la nature, je peins ce que j’en ressens ! Je n’ai pas l’ambition d’imiter la nature ce serait une entreprise vouée à l’échec ! 

Les arbres m’ont toujours fascinée parce que pour moi ils représentent la verticale dans un monde horizontal : deux lignes qui ont régulièrement étaient présentes dans mes peintures!  J’ai besoin de ces lignes pour me sentir enracinée ! 

Et puis j’ai envie  d’espace et s’inspirer de la nature pour peindre c’est peindre l’espace »


CAYROU Patrick

Après une carrière professionnelle d’Architecte dans l’Aveyron, je me consacre, depuis 2018, pleinement à la photographie. Mes sujets photographiques sont
principalement liés à l’humain mais aussi aux paysages. Depuis 2020 j’ai présenté dans diverses expositions des séries sur les éleveurs et les paysages de l’Aubrac, sur les bistrots du Ségala, sur le thème “Habiter, Être Habité.e” (exposition en cours à la Galerie Actes Sud à Arles), sur l’Absence, etc…
Mon prochain sujet, en cours, est consacré aux Artistes Peintres, Sculpteurs évoluants dans leur atelier.

La photographie est à la fois une mise en lumière et un témoignage, elle devient avec le temps qui passe plus forte que le souvenir.

La photo présentée fait partie d’une série en cours:
Silencieuses et Troublantes Forêts.


COQUENTIN Julien

MON ENFANCE EST DÉLIMITÉE PAR QUELQUES COLLINES, QUELQUES PRÉS, UNE FORÊT, UN VILLAGE: UNE CAMPAGNE COMME TERRAIN DE JEUX. PLUS QUE LES ENFANTS D’UN PAYS, NOUS ÉTIONS LES ENFANTS D’UN PAYSAGE. UNE POIGNÉE DE COPAINS AU CŒUR D’UN TERRITOIRE IMMENSE. DE JEUNES CHIENS QUI PISSENT DANS L’HERBE ET DANS LE VENT POUR Y MARQUER LEUR TERRITOIRE. DES CABANES, DES CACHETTES, NOS SECRETS, DES CHAMPS, L’OBSCURITÉ D’UNE ÉGLISE ET LE SILENCE DE LA FORÊT, LES COURSES FOLLES, LE MEUGLEMENT DES TROUPEAUX. CETTE ENFANCE-LÀ A ÉCRIT MON RAPPORT À L’ESPACE ET REVENIR EN CES LIEUX, C’EST SE RETROUVER TOUT GOSSE, ÉTERNEL, INSCRIT DANS LES LIGNES DE LA TERRE.


DUJARDIN Davy

Depuis mes premières marches en Normandie, puis dans les forêts des Vosges et maintenant dans la campagne Aveyronnaise, l’arbre nourrit profondément mon travail.

Ce travail interroge la relation de l’humain à la nature et son empreinte sur celle-ci.

La problématique de l’habitat est souvent pré-sentie dans ce travail du bois sous tous ses aspects.

Cette question de l’abri prend différentes formes : de la guérite taille réelle installée sur le sentier des passeurs d’ombres et lumières en 2006 au Village Perché fait de petites maisons de bric et de broc accrochées aux branches. Ainsi nichées en haut de leurs « mats » ces maisons, ces cabanes sont-elles à l’abri ?

Nous pourrions aussi penser que vivre en hauteur c’est se protéger des dangers qu’il peut y avoir au sol, tels nos ancêtres qui se cachaient dans les arbres. Ainsi pourrions-nous chercher une forme de bonheur en nous cachant sur la canopée…


DURAND GASSELIN Anouck

Forêt de Chaux, été, humidité. Je cherchais des champignons, je suivais les traces des bêtes, je sentais l’odeur de la biche : j’ai trouvé un bois de cerf à mes pieds, dans la boue fraîche, comme un cadeau. Je l’ai bandé de plâtres puis moulé. Les moulages se sont cassés, imparfaits, fragiles. J’ai photogrammé les morceaux. La série développe une écriture de signes, un vocabulaire secret : le langage magique de la forêt, une langue perdue et oubliée.

LE SON DES CORS, 2015 – 2019 Photogrammes sur papier baryté contrecollés sur aluminium exemplaire unique Format 30 x 40 cm


FAU Frédéric

“Le terme locus neminis désignait, dans la Rome antique, la silva, l’espace forestier sauvage, pensé comme lieu n’appartenant à personne.

C’est dans une certaine mesure ainsi que je considère les espaces proposés par ma peinture.

Chaque tableau est une zone interstitielle qui conserve les traces de mon passage et constitue un lieu de transition et d’échange entre mon regard et celui de chacun.

Chez moi l’humain fait face à la peinture, il n’y est pas figuré.

Le noir et le blanc opèrent un nivellement. L’affirmation d’une abstraction, la mise à distance du réel, constituant des espaces aux échos oniriques autant que fantomatiques.”


FAU Jean-Luc

Peindre la forêt, c’est revivre les contrastes visuels vécus du ramasseur/cueilleur.  Les arbres comme abstraction verticale, et le chaos naturel entre les lignes, l’immobilité relative des troncs et l’imprécision du végétal, du minéral et parfois de la faune qui visuellement occupent les interstices. Dans cette récente série, on retrouve ce contraste dans la matité extrême du papier gris opposée aux interventions ensauvagées de la résine et de sa brillance absolue. Les nuances (souvenirs fugaces et incertains) revivent par l’utilisation de l’eau de javel qui fait réagir ce papier en l’éclairant et le verdissant, de l’acrylique et de l’huile qui introduisent la couleur.


HATT Cyril

Fanatique du ciseau et de la photo, Cyril Hatt semble prendre un certain plaisir à jouer avec notre perception du volume.  Depuis 1999, il mène un travail dans lequel la photographie, envisagée comme matériau, subit une série de détournements. Ainsi, ses images sont morcelées, éclatées ou reconstruites, grattées, griffées, déchirées et « réagrafées ». A partir de 2003, apparaissent dans sa production des volumes photographiques. Les objets photographiés, souvent inspirés du Street-Art, sont reproduits à leur échelle en 3D, après avoir subi donc une série d’altérations et de montages. Ils tendent ainsi à recomposer des « paysages d’images » dépossédés de leur fonction originale, tout en restant des images issues de notre quotidien. Paradoxalement bricolé et sophistiqué, le résultat est particulièrement troublant. Ces objets n’ont finalement que leur fragilité à nous offrir, les rendant ainsi sensible et les détachant du ludique ou de l’anecdote. 

– Nicolas Rosette


LAMBERT GERBAUD Véronique

De nos lectures anciennes à la mémoire incertaine, ou, du souvenir de nos rêves engourdis naissent parfois des paysages vaporeux aux brumes magiques, un monde où les hauts de Hurlevent côtoient et se mêlent aux montagnes des contes japonais. Dans cet entre-deux flou et mystérieux se dessinent les paysages de Véronique Gerbaud Lambert. Des visions éphémères de paradis imaginaires ou de paradis perdus. Une nature fertile qu’on imagine verdoyante mais qui ne se livre jamais totalement, où la couleur elle-même s’offre avec parcimonie, par éclat, mais sans exubérance. Arbres et fleurs surgissent du flou des lointains comme de petits feux d’artifices inattendus. De petites touches de couleur, à la délicatesse de porcelaine, presque transparentes, suffisent à Véronique Gerbaud Lambert pour nous projeter dans cet imaginaire suspendu.

– Thierry Dalat


MAILLOT Eve

Eve Maillot est née en 1980 à l’île de la Réunion, elle vit et travaille actuellemen à St-Jean-de-la-Blaquière. Après des études de langues, cultures et civilisations, elle entame un cycle d’étude à l’ESBA Nîmes, d’où elle sort diplômée du DNSEP en 2008.

Son intérêt pour le dessin – une des formes de communication les plus anciennes et les plus instinctives – et pour le fragile, le délicat et l’éphémère, l’incite à travailler sur toute sorte de supports et avec différents médiums. Encre, feutres micron sakura, gros sel, paraffine, gants en latex, aquarelle, papiers divers ; de préférence du papier végétal, artisanal, vivant. Elle entretient une fascination pour les formes organiques en perpétuelle évolution et les oiseaux. Les silhouettes évidées d’oiseaux servent de support à des entrelacs de lignes. Le bleu est très présent dans ses réalisations, couleur vibratoire de l’infini. Ces plis, ces voiles, ces transformations qu’elle représente sont des vifs – des concentrés de vie. Toute chose est en perpétuel mouvement et se transforme sans cesse, c’est cela qu’Eve Maillot tente de restituer. 

La série 300+ a été créée suite à un voyage en Chine

« Fin 2019, j’ai été invitée à participer à une exposition et un voyage à Beijing. Nous avons eu l’opportunité de visiter des palais incroyables, abritant des jardins séculaires, protégés des regards du monde extérieur pendant des centaines d’années. Des arbres majestueux y déployaient leurs branches vers l’azur, exhibant des troncs aux écorces complexes, ridées des sillons d’un temps passé. J’ai immédiatement été fascinée par ces troncs, leur texture, leurs stries, l’observation des dessins spécifiques à chacun de ces arbres provoquait en moi une réelle sérénité. J’en ai fait une série de photos, que j’ai ramenées avec moi et dont je me suis inspirée pour faire des dessins. Ils ont été réalisés avec du papier, de l’encre, des pinceaux ramenés de ce voyage. »


PRIVAT Jaumes

Il est des êtres, très, très loin de Paris, du prêt-a-penser de la République jacobine, une et indivisible, vivant, parlant et créant dans une autre langue que le français. En immersion quasi totale dans leur environnement, ils entrent en écho avec lui. Prenons le Rouergue, qu’un géographe qualifia de « relief en
creux ». Des causses, des plateaux cristallins, calcaires entaillés de profondes vallées… Un pays de taiseux qui hurle un autre silence. Aux confins du Lot et de l’Aveyron est né, vit, savoure « le magnifique plaisir de se faire oublier ››, Jaumes Privat, la soixantaine burinée. Il noue, dénoue les mots et les éléments naturels. « Il me semble que c’est quelque chose qui vient de loin, de l’enfance. je n’ai jamais pu marcher sans avoir quelque chose entre les doigts, herbe, bois, ficelle, sans le tordre, le lier, le nouer, l’entrelacer.. J’en ai fait un procédé plastique, des “choses visuelles” à accrocher, a suspendre… Je procède ainsi avec les mots: un entrelacs, une tresse. Il doit y avoir aussi quelque chose avec le nouer des corps ou des âmes, c’est finalement assez charnel tout ça. Il s’agit de lier- au temps, a l’espace, à l’un, à l’une, à l’autre, de se nouer au monde. ›› Voici un homme-arbre, un homme avec de l’écorce, cyprès hiératique, châtaignier, « arbre à pain ›› tannique, olivier, à l’éternité douce-amère…

– Dominique Aussenac


SOUNILLAC Guy

Né en 1941 dans une famille d’artisans-peintres, attiré dès son enfance par le dessin et la peinture, canalise ses aspirations par des études artistiques et une vie professionnelle de peintre-décorateur pendant 40 ans.

Retrouve ses premières sensations artistiques dans la quiétude d’une retraite aveyronnaise.

  • Nombreuses expositions personnelles et collectives à Toulouse, Paris et divers lieux en Aveyron
  • Sociétaire du mouvement « Figuration critique », Paris
  • Membre fondateur du Pont des Arts à Marcillac-Vallon et de la Galerie de la Cascade à Salles la Source

VASSEUR Florence

Les peintures de Florence Vasseur nous emmènent dans une parenthèse, un temps d’errance pour l’être humain en recherche d’immersion, d’enracinement… De reconnexion à la terre. Cette symbiose si ténue et fragile, nous la retrouvons également dans ses gravures et noirs de fumée sous verre : l’enracinement, l’appartenance à la matrice se révèle par les formes, la structure du système racinaire/organique que nous partageons avec elle.

– Melanie Pasquier